Lightroom, votre meilleur outil en tant que photographe

Si il y a bien un logiciel que je conseille à tout photographe c’est aucun doute la suite Adobe Lightroom.

Je ne parle pas seulement de retouche photo, mais aussi d’organisation de vos photographies.

En effet, Lightroom est souvent perçu uniquement comme un outil de retouche, mais il va bien au-delà. Il permet d’organiser vos photos dans des dossiers et des collections, d’ajouter des métadonnées, des mots-clés, des coordonnées GPS, et même d’imprimer vos clichés, le tout regroupé dans un seul et même logiciel, en plus de ses puissantes fonctionnalités de post traitement.

Personnellement, j’utilise Lightroom depuis plus de dix ans et je ne peux plus m’en passer. Son intégration au cloud l’a rendu encore plus indispensable. Depuis cette importante mise à jour, les photos que je sélectionne pendant mon post-traitement sont automatiquement sauvegardées sur le cloud. Ainsi, je peux éditer mes clichés où que je sois, du moment que j’ai une connexion internet minimale.

Revers du décor, il faut s’affranchir d’un abonnement pour pouvoir utiliser le cloud et le logiciel.

Les tarifs débutent à 11,99€/mois, comprenant Adobe Lightroom Classic et Photoshop et offrant 20 Go d’espace de stockage dans le cloud. Avec l’abonnement de 23,99€/mois, vous avez accès à 1To d’espace, ce qui est énorme.

Attention, depuis 2017, l’ancienne version de Lightroom est devenue Lightroom Classic, tandis qu’une nouvelle version appelée « Lightroom » tout simplement est également disponible, on peut vite se perdre entre les deux versions. Dans cet article, je me concentrerai principalement sur Lightroom Classic pour ordinateur, car c’est celui qui offre le plus de fonctionnalités et que j’utilise au quotidien. En effet, Lightroom Classic propose une gamme complète d’outils pour un post-traitement approfondi de vos photos. En revanche, la nouvelle version de Lightroom ne propose que des outils simplifiés pour des retouches rapides. Si vous souhaitez explorer davantage et avoir plus de contrôle sur le post-traitement de vos images, Lightroom Classic est le choix idéal mais nécessitera peut-être un petit temps d’adaptation et une formation si vous êtes débutants. Cependant, si vous préférez une approche plus simple et rapide, Lightroom nouvelle génération répondra parfaitement à vos besoins.

Personnellement, je suis habitué à Lightroom Classic et je n’utilise pas du tout la nouvelle version.

Je sais que lorsque nous commençons dans la suite Lightroom, il n’est pas évident de s’y retrouver et on peut facilement se perdre dans les options disponibles. Dans cet article, je vais tenter de simplifier tout cela.

Cependant, je ne vais pas détailler ici l’utilisation de Lightroom pour le post-traitement, car d’autres articles de blog le font de manière plus approfondie. De plus, une formation complète serait nécessaire pour maîtriser tous les modules du logiciel.

Personnellement, lorsque j’ai commencé la photographie, j’ai beaucoup suivi de tutoriels sur YouTube et j’ai appris à partir de différents livres traitant du sujet. Mais celui qui m’a le plus inspiré est Apprendre Lightroom Classic CC de Nicolas Croce. Il n’est disponible qu’en format numérique à présent. Depuis la rédaction du livre et la nouvelle version de Lightroom Classic, il y a eu de nombreux changements dans le module « Développement », la partie post-traitement. Cependant, le flux de travail décrit dans le livre reste excellent et vous pouvez toujours en tirer profit. Je me suis beaucoup inspiré pour créer mon flux de travail actuel.

Mais dans cet article, je vais vous expliquer quels logiciels sont inclus lorsque vous payez votre abonnement, car je trouve que tout n’est pas clair dans les descriptions sur le site officiel puis comment je m’en sers pour gérer mes photos au quotidien. Les personnes découvrant l’environnement Lightroom peuvent vite se perdre.

Formule Adobe Lightroom

Lorsque vous arrivez sur les options de paiement sur le site internet d’Adobe pour sélectionner votre abonnement sur le thème de la photo, vous aurez plusieurs choix :

Chaque abonnement donne accès aux trois principaux logiciels Adobe axés sur la photo :

  • Lr correspond à Lightroom, la version « simplifiée ».
  • LrC correspond à Lightroom Classic, la version la plus connue et la plus complète de Lightroom.
  • Ps correspond à Photoshop, le fameux logiciel de retouche mondialement connu.

Sur le tableau que vous trouverez sur le site officiel d’Adobe, le logo LrC est absent de la suite Creative Cloud pour la photo (20 Go), mais il est bien inclus dans l’abonnement. La seule différence entre les deux offres Creative Cloud pour la photo réside dans l’espace de stockage en ligne, rien d’autre. Pour 11,99€/mois, vous disposez de 20 Go, tandis que pour 23,99€/mois, vous bénéficiez de 1 To. Je reviendrai un peu plus tard dans cet article pour approfondir le sujet de l’espace en ligne. Vous verrez également que ce n’est pas si simple, mais avec quelques explications, on comprend vite.

Dans la suite Creative Cloud, vous aurez accès à Lightroom, à Photoshop et à Lightroom Classic. Vous pourrez également utiliser leurs versions mobiles et iPad. Le tout sera synchronisé grâce au Cloud, c’est-à-dire à votre espace de stockage en ligne.

Dans la version Lightroom seule, vous aurez accès uniquement au logiciel Lightroom dans sa version simplifiée, disponible sur ordinateur, sur le web, ainsi que sur smartphone et iPad, accompagné d’un espace de stockage de 1 To. Si Lightroom Classic et Photoshop ne vous intéressent pas, je vous recommande cette version, sinon, il faudra se diriger vers la suite Creative Cloud.

Mais ne vous précipitez pas tout de suite sur la version 1 To !

Espace de stockage

Avant de choisir l’abonnement que j’ai actuellement, à savoir le premier à 11,99€/mois, j’ai longuement hésité entre l’offre de 20 Go et celle de 1 To. Cependant, si vous utilisez principalement Lightroom Classic comme moi, 20 Go sont largement suffisants.

Je vais vous expliquer pourquoi.

Lorsque vous travaillez sur Lightroom Classic, vous allez importez vos photos dans le logiciel, plus précisément dans ce qui est appelé un Catalogue. Ce catalogue est un fichier qui est enregistré dans votre ordinateur (et non dans le cloud) qui va regrouper toutes les données des photos que vous choisissez d’y mettre mais il n’importe pas réellement les photos, il enregistre l’emplacement des photos sur votre ordinateur et il crée un aperçu modifiable, mais il ne touche surtout pas à la photo originale. C’est comme une grande boîte, vous ne mettez pas les photos elles-mêmes dans la boîte, mais vous y mettez des informations sur où les trouver.

Par exemple, si vous choisissez d’ajouter du contraste sur une photo, Lightroom Classic va ajouter du contraste à l’aperçu mais pas à la photo originale. Si vous souhaitez utiliser la photo modifiée, il faudra l’exporter et Lightroom en créera une nouvelle à partir de l’originale. Sur votre ordinateur, vous aurez l’originale qui n’est pas modifiée et la nouvelle exportée depuis Lightroom avec les améliorations apportées. Si le résultat ne vous plait pas, libre à vous d’annuler les modifications sur Lightroom et de l’exporter à nouveau.

On parle de logiciel non destructeur, cela signifie que vous pouvez apporter des ajustements à vos photos de manière flexible et réversible, sans jamais perdre la qualité ou les détails de l’image d’origine.

Une fois que vous avez importé vos photos dans le catalogue du logiciel, vous pouvez créer des collections et les remplir avec vos images. Les « Collections » sont des dossiers internes de Lightroom qui permettent de regrouper les photos dans un même ensemble, sans déplacer les fichiers originaux sur votre ordinateur ; seul un aperçu est copié. Une même photo peut être présente dans plusieurs collections simultanément, et vous pouvez gérer cela en les déplaçant par simple glisser-déposer. Si vous supprimez une photo d’une collection, celle-ci restera toujours dans le dossier original sur votre ordinateur. Par exemple, une photo peut être incluse dans une collection « Voyage », une autre « Namibie », et une autre encore « Désert », sans aucune limite. Vous pouvez même créer des collections dynamiques qui se mettent à jour automatiquement en fonction des critères que vous avez définis au préalable. Par exemple, j’ai une collection dynamique qui se met à jour automatiquement dès que je donne 5 étoiles à une photo.
Mais j’expliquerai cette partie dans un prochain article.

Exemple avec mes collections Lightroom Classic

Et le cloud dans tout ça ?

Il est important de noter que Lightroom Classic ne sauvegarde rien dans le Cloud à moins que vous ne lui donniez l’instruction de le faire. Pour cela, vous devrez créer une collection et cocher une case « synchroniser avec Lightroom », que vous pourrez alimenter selon vos préférences.

Une fois la collection créé avec l’option de synchronisation activée, toutes les photos ajoutées dans ce dossier seront automatiquement envoyées dans le cloud. Ainsi, elles seront disponibles dans toute la suite Lightroom, y compris Lightroom, Lightroom Web, ainsi que sur Lightroom Mobile et iPad.

Dès que vous ajoutez des photos dans cette collection, vous pouvez les post-traiter soit sur Lightroom Classic, soit sur l’application mobile ou iPad. Toute modification sera automatiquement synchronisée.

L’avantage d’utiliser Lightroom Classic comme point de départ pour votre post-traitement est que cela ne consomme presque pas de mémoire, si ce n’est quelques mégas dans le Creative Cloud. En revanche, si vous importez directement les photos dans l’application Lightroom, que ce soit sur smartphone, iPad ou sur Lightroom simplifié sur PC ou Web, la consommation de mémoire sera plus importante. Comment cela s’explique ?

Ce processus est possible grâce à la manière dont Lightroom Classic gère les photos et les données dans le cloud. Lorsque vous envoyez une photo depuis Lightroom Classic vers le Creative Cloud, seules les métadonnées et une version de prévisualisation de la photo sont envoyées, le fameux « aperçu catalogue » dont on parlait plus haut. Cette version de prévisualisation est généralement de plus basse résolution et de plus petite taille que l’image d’origine. C’est cela qui permet de réduire considérablement la taille des fichiers transférés vers le cloud.

Lorsque vous ouvrez et éditez cette version de prévisualisation sur votre iPad, par exemple, les modifications que vous apportez sont enregistrées sous forme de données d’édition. Ces données d’édition sont beaucoup plus petites que l’image d’origine, car elles ne contiennent que des informations sur les ajustements que vous avez apportés à la photo, comme les modifications de contraste pour reprendre mon exemple précédent.

Lorsque vous enregistrez ces modifications sur le cloud depuis votre iPad ou smartphone, seules les données d’édition sont synchronisées avec Lightroom Classic sur votre ordinateur, pas l’image d’origine elle-même. Ainsi, même si l’image d’origine peut être assez volumineuse, la quantité de données transférées entre votre Lightroom Classic sur ordinateur et votre iPad via le cloud reste relativement faible, car seules les modifications sont transférées, pas l’image entière. C’est ce qui permet d’économiser de l’espace de stockage en plus de réduire les temps de transfert.

Si vous hésitez entre 20Go et 1To, faites d’abord l’essai avec 20Go, surtout si vous gérez toutes vos photos sur Lightroom Classic.

Post-traitement

À mesure que j’utilisais Lightroom Classic, j’ai réalisé que je préférais faire mon post-traitement sur mon iPad. La raison est simple : je peux retoucher mes photos où je veux, quand je veux, et par petites séries. Si j’ai cinq minutes de libres, je peux retoucher deux ou trois photos et la synchronisation se fait automatiquement. Je n’ai plus besoin de m’asseoir devant mon bureau pendant de longues heures de post-traitement, ce qui me permet de gagner du temps que je peux consacrer à l’écriture et à d’autres projets.

Sur mon ordinateur, je me concentre davantage sur l’Editing, c’est-à-dire la phase de sélection des photos. C’est à ce moment-là que je choisis les photos qui seront rejetées ou sélectionnées pour la suite en post-traitement.

Je détaillerai davantage mon flux de travail dans un prochain article, car il faudra un article complet pour expliquer en détail ma méthode de travail.

En voyage

Lorsque je voyage, je n’emmène jamais mon ordinateur avec moi. Je gère toutes mes photos et mes sauvegardes depuis mon iPad afin de publier quelques clichés sur mes réseaux sociaux.

Tout le processus de sélection se déroule sur Lightroom iPad. J’importe les photos que je souhaite publier, je les améliore pour obtenir le rendu souhaité, puis je les publie. Toutes les photos sélectionnées pendant le voyage sont téléchargées dans le cloud. À mon retour à la maison, tout le travail effectué est automatiquement enregistré sur Lightroom Classic. Cela me permet de retrouver toutes les photos dans un dossier sur l’ordinateur appelé « Synchronisation », comme un mini-best-of du voyage, que je peux utiliser pour de prochaines publications ou sur mon blog, en attendant de réaliser un travail d’editing plus approfondi sur l’ensemble des milliers de photos prises durant le voyage.

Travailler quelques photos en direct pendant le voyage me permet de capturer l’ambiance que j’ai vécue sur le moment et de créer un préréglage, c’est-à-dire un ensemble de paramètres d’édition pré-définis qui peuvent être appliqués à une photo en un simple clic. Par exemple, si j’ai capturé plusieurs photos avec la même ambiance, la même luminosité ou qui sont proches, j’applique mon post-traitement et je copie ces paramètres (tels que l’exposition, la saturation des couleurs et la netteté). Ensuite, je vais appliquer ce préréglage à toutes les photos suivantes. Cela me permet de gagner du temps et de créer une cohérence entre toutes les photos.

Ces préréglages me serviront de point de départ pour l’editing général sur l’ensemble des photos que je travaillerai une fois rentré.

Je ne suis pas un passionné de la retouche photo, je déteste passer beaucoup de temps sur une photo jusqu’à ce qu’elle soit parfaite. J’ai toujours appris que si une photo est ratée, ce n’est ni Photoshop ni Lightroom qui rattraperont le coup. Je m’efforce donc de réussir au mieux la prise de vue afin d’avoir le moins de travail en post-traitement.

Mais je pars du principe qu’aucun appareil photo, aussi performant soit-il, ne peut égaler l’œil humain, et c’est là que Lightroom entre en jeu. Grâce à ses outils, je peux m’assurer que la photo capturée reflète le plus fidèlement possible la scène que j’ai vécue et, surtout, mon ressenti.

Bibliothèque

Comme je l’ai mentionné précédemment, le Catalogue Lightroom est géré dans l’onglet Bibliothèque de Lightroom Classic. Pour moi, c’est là que réside la puissance du logiciel. Depuis cet onglet, nous pouvons accomplir toutes sortes de tâches : importer des photos depuis une carte mémoire ou un disque dur, les enregistrer dans des dossiers spécifiques sur l’ordinateur, les classer selon nos besoins, sélectionner des images et en écarter d’autres sans avoir à les supprimer grâce à des marqueurs ou à des libellés de couleurs.

Par exemple, si je marque plusieurs photos comme « retenues », je peux facilement les regrouper d’un simple clic et ne plus afficher les photos « rejetées », ou vice versa. Je peux également choisir d’envoyer les photos « retenues » dans le cloud en les copiant dans une collection synchronisée. Une fois que j’ai terminé de sélectionner et de retoucher mes photos, celles-ci seront automatiquement enregistrées dans des collections dynamiques, classées selon mes critères de classement tels que le « Marquage de Sélection », le classement par étoiles ou par années, directement dans Lightroom Classic. Je vous donne rendez-vous dans un prochain article où je détaillerai mon flux de travail complet.

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